Floodatorium

Bravo tu as gagné un estomac virtuel plein et des gaz virtuels aussi :)

 

Heuresement que c'est virtuel ...

 

Crois-moi, y'a de la marge. J'ai lu Tolkien. C'était chiant, mais l'original l'était aussi.
Dans le cas qui nous occupe, l'original est limpide, direct, simple d'abord même pour quelqu'un qui n'est pas un foudre en anglais, et la traduction a été faite par un c***qui se prend pour un écrivain - à ceci près qu'il n'a aucun talent ; par un plouc qui s'imagine qu'il peut modifier tout ce qu'il veut sans dénaturer l'original. Et quand je dis "tout ce qu'il veut", ÇA INCLUT LE STYLE DE MARTIN. Rassemblements de phrases juste pour alourdir, modifications de sens, certains lieux traduits et d'autres non, modifications de paragraphes entiers, fais-toi plaisir : pense à n'importe quelle possibilité pour saloper le boulot, il l'a fait.

Pour une raison quelconque il a été remplacé quand la série TV a commencé à avoir du succès. Je me demande bien pourquoi. Non vraiment. Je t'assure. Aucune idée.

 

Sinon pour vous , quel jeu a le meilleur graphisme ?
Pour moi : Trackmania²

 

The division, pis pour Trackmania, y'a mieux

 

Bonne question, mais une question meilleure encore eût été : quel jeu a le meilleur gameplay ?

 

Chiant ?? Hérétique !

Sinon j'avais aussi entendu parler du style d'écriture très différent entre la version anglaise et française, mais bon, je le lirais en français et tant pis si le style est plus lourd.

 

Et fier de l'être. Trop lu de fantasy avant Tolkien pour encore lui trouver le moindre intérêt. C'est à gerber de classicisme et c'est lisse à en mourir. T'as l'impression de lire les Bisounours. Et encore. Le seul truc qui le sauve un peu c'est la qualité du travail linguistique inclus.

Je te souhaite bonne chance et bon courage. Pour ma part j'ai tenu 10 pages avant de passer à la version anglaise. Aucun regret.

 

Alors là je ne suis pas du tout d'accord avec toi, rien que le style d'écriture est pour moi grandiose, on est très loin de la plupart des livres fantasy que je trouve plats, avec une écriture très amatrice. Pour moi Tolkien est déjà un grand écrivain par son style, avec toutes ses descriptions, ses éléments.
Tolkien est à la fantasy ce que Tarkovski est au cinéma, dans ses livres on n'a grosso modo aucun combat, aucune action, puisque tout passe vraiment dans la description, il laisse le lecteur s'imaginer ce qui se passe, il ne le guide que pour lui raconter ce qui entoure les personnages.
Puis même si tu n'apprécies pas son écriture, dire que "Le seul truc qui le sauve un peu c'est la qualité du travail linguistique" est très réducteur je trouve, quand on voit qu'il a créé un Univers de A à Z, en inventant une vingtaine de langues, dont 4 ou 5 assez complètes, qu'il a créé plus de 7000 ans d'histoire, avec une trentaine de peuples, une dizaine-vingtaine de races, et avec des éléments qui encore aujourd'hui sont plutôt incompris, et qu'il laisse donc derrière lui une communauté qui tente encore d'élucider certaines histoires, certaines choses qu'il a (le plus souvent) volontairement laissé floues afin que le lecteur s'interroge et aie sa propre analyse de tout l'Univers, je trouve ça juste incroyable.

Merci, je ne peux pas affirmer que j'arriverais à tout lire (d'autant plus qu'il y a plusieurs milliers de pages pour tous ses livres), mais en tout cas j'essayerais, je ne pense pas avoir le niveau nécessaire en anglais pour pouvoir bien comprendre. J'ai essayé avec le Seigneur des Anneaux et je n'ai pas réussi à le finir, même en ayant le livre en français pour m'aider avec tous les noms qui changent dans la traduction française.

 

VF much?

Comme à peu près tous les auteurs de fantasy digne de ce nom, tu veux dire, de Moorcock à Feist en passant par Sapkowski, Leigh, Zelazny et les autres ?

Oui. Qualité du travail linguistique, donc.

Voir plus haut.

Le bokeh j'apprécie moyennement. Plus sérieusement, Tolkien a été un précurseur. Si ça n'avait pas été le cas, il serait tombé aux oubliettes depuis très, très longtemps. Ce n'est pas tant une question d'avoir de l'action ou pas, c'est une question de maturité. Et hors linguisme, désolé, mais Tolkien n'a pas grand-chose de convaincant de ce côté-là. Entendons-nous bien, je ne prétends pas qu'il est le seul mmh. Mais il est le pire de tous. C'est juvénile à en crever ; et c'est bien ça qui me gratouille. Tolkien, c'est à peine de la fantasy. Plutôt du conte de fées.
(Tout comme tu me feras jamais bouffer l'immonde soupe Star Wars ou un Star Trek en Sci-fi, hein ; je préfère un Battlestar Galactica ou un Babylon 5. Mais ils ont été les précurseurs, et heureusement pour eux.)

Puisque je te dis que c'est plus abordable. Vérifie donc, chope un fichier .ruisseau vite fait avant d'acheter, lis quelques pages (les mêmes de préférence) des deux côtés, et juge. Martin est fluide à se pâmer. :)

 

Un peu la flemme de refaire tous les quote donc je vais juste faire un paragraphe.

Je peux me tromper mais je dirais que dans la création de l'univers, des races, et tout ce qui s'ensuit, Tolkien a été bien plus loin que la plupart des auteurs de Fantasy, les autres auteurs j'ai bien souvent l'impression qu'ils créent un univers pour écrire des livres, ce qui fait que cet univers n'est pas vraiment complet, que certains éléments peuvent être bâclés, ou alors très imprécis, alors que Tolkien lui ne voulais pas écrire des livres pour le public en tout cas, on l'y a poussé, et il a fini par accepter, ce qui fait qu'il a continuer à la création de son monde jusqu'à sa mort, et qu'il n'a que très peu écrit au final (Le Hobbit, LSDA et quelques poèmes sur Tom Bombadil), c'est pour ça que j'ai cité le fait qu'il ait créer tant de choses, car je sais bien que de nombreux auteurs ont aussi inventer des Univers, des races, des peuples en nombres et en qualité, mais jamais de manière aussi poussées.
Quand au côté conte de fées, je suis d'accord pour Le Hobbit, mais il ne faut pas oublier que c'est un livre qu'il avait écrit pour ses propres enfants, donc c'est normal que ça ressemble à un conte pour enfants. Pour Le Seigneur des Anneaux, je suis moyennement d'accord, parce que ok le livre se termine bien, avec assez peu de morts du côté des "gentils", mais il faut bien voir tout l'aspect psychologique aussi, et qui n'est pas à la portée des moins de 13 ans disons. Puis après je t'invite à lire Le Silmarillon, Les Enfants de Hùrin, Les Contes et Légendes inachevés si ce n'est pas déjà fait (je te rassure, l'écriture est différente puisque c'est le fils qui a rassemblé les histoires de son père), et je peux te dire qu'on est très loin du conte de fées avec ses livres, dans Les Enfants de Hùrin, on a quand même une histoire de consanguinité, des suicides, le personnage de Tùrin ses amis involontairement, on a un livre fantasy très noir pour le coup. Et c'est la même chose dans le Silmarillon.

Pour GoT, je verrais pour lire quelques passages en anglais, pour voir si c'est à ma portée.

 

Je t'avouerai que j'ai trouvé le Silmarillion trop austère à mon goût, et les contes et légendes inachevés... Bah inachevés. Tous quatre (les contes et légendes en 3 volumes, un par Âge) abandonnés bien avant la fin, donc. Faut dire qu'après le Hobbit et SdA, j'avais plus trop l'envie non plus.
Après, certes, tout n'est pas hyper poussé chez tous les auteurs... Mais est-ce vraiment nécessaire. Pour ma part un livre, c'est un os à ronger, qu'il fasse 300 ou 3000 pages. Et à ce niveau, je trouve bien plus intrigante l'évolution politique et économique sous-entendue (en particulier sur la Guerre de la Faille et l'Ascension d'un Prince Marchand) du monde sur la courte période donnée d'un Feist (ou d'un Martin hein, l'air de rien), le souci du détail dans les interactions raciales et autres d'un Sapkowski ou l'introspection d'un Moorcock, qui ne se dévoile à peine qu'après nombre de lectures. Avoir un background c'est bien, mais ça ne fait pas tout. Tu sais, un peu comme l'intro de la bible, ou on te récite une foultitude de générations comme ça, juste pour t'en mettre plein la vue et essayer de te faire gober que ç'a la moindre valeur humaniste ou historique.

Je n'ai pas trouvé d'autre os à ronger chez Tolkien que le côté linguiste (phénoménal). Le background je m'en tamponne le coquillard. C'est peut-être un tort, mais je me suis toujours souvenu davantage des personnages et des relations que du background, dans n'importe quel type de bouquin. D'un point de vue littéraire, c'est sagouin, sans doute. Mais il y a bien d'autres choses à voir dans bien d'autres univers. Il n'y a qu'à voir le cynisme d'un @LIAS, la plongée dans la démence tant personnelle qu'universelle d'un Dantec, le raffinement bourgeois présent chez les personnages d'Akounine, et j'en passe des tonnes.

Chez Tolkien, on a un background monstrueux, des langues surprenantes, et rien qui réussisse à retenir mon attention la moindre seconde. C'est creux, tout simplement, là où même certains auteurs "de bas étage" (ne prenons que J. Herbert, par exemple, dont le genre souffre toujours des mêmes idées reçues) posent toujours des questions humanistes. Même chose chez Williamson, où la nature humaine et celle des conflits est constamment remise en question.
... Et à mettre ça "sur papier", j'ai bien l'impression que c'est ça qui me déplaît chez Tolkien. J'ai l'envie et l'habitude (par la recherche) d'éléments humains, que je ne fais qu'entrevoir de très, très loin chez lui. Aucun personnage n'a réussi à m'intriguer fût-ce un peu. Ils n'étaient que des meubles. Tous. Là où d'habitude je peux me souvenir d'une pléthore d'entre eux, chez lui je serais bien en peine de t'en citer plus de cinq.

EDIT - Heck, à y réfléchir, même la saga de Drizzt est plus intéressante (et m'a d'ailleurs plu davantage), avec son cheminement sur le sentiment d'appartenance et le sens de la famille.

 

Ouais après c'est sûr que si on ne s'attache pas beaucoup à l'Univers qui entoure l'oeuvre ça peut paraître bancal, il est vrai que les personnages ne sont pas aussi complets (pour la plupart en tout cas) que dans GoT par exemple. Mais d'un côté je vois plus ses livres comme 1984, dans le livre d'Orwell on s'en fout au final de Winston Smith, il n'est là que pour montrer de quelle manière le système et donc ce qui entoure l'oeuvre agit sur les individus.