Culturez vous !
Pornographie au Japon
La
pornographie japonaise se distingue de la
pornographie relevant d’autres cultures, en particulier
occidentale, par différentes caractéristiques, l'une des plus fréquentes consistant en la mise en scène d’écolières soumises et liées
1. Les films ont souvent été traduits et exportés vers le monde occidental, accréditant la réputation sado-masochiste (principalement axée sur les jeunes) de l’érotisme japonais.
Sommaire
Historique
La
mythologie japonaise, connue par la suite sous le nom de
Shinto, déculpabilise la
sexualité : un acte sexuel est considéré comme un acte de joie sans connotation de
culpabilité ou de
péché.
Époque d'Edo
Le concept de « culture pornographique » est apparu à l'
époque d'Edo (
1603-
1867) durant laquelle toutes sortes de « cultures » s’épanouissaient, avec pour seule exception la représentation de personnages ou de statues. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas d’ouvrage
érotique auparavant. Ces écrits, souvent hautement littéraires, étaient considérés comme des œuvres d’art.
Pendant toute cette période, la pornographie fleurit en raison des caractéristiques particulières à la ville d'
Edo. À cette époque, la ville est peuplée à 60 % d'hommes qui viennent souvent des autres villes pour y travailler. Ils restent sur place pendant des années avant de retourner dans leur ville natale pour se marier (ou pour rejoindre leur femme). Cette importante population masculine, jeune, avait besoin d'assouvir ses désirs sexuels soit dans des lectures érotiques et/ou pornographiques, soit dans des maisons closes situées dans des quartiers précis
2, parfois contrôlées par l'État telle
Yoshiwara.
Il se vend alors beaucoup d’objets pornographiques. Le plus souvent, il s’agit de gravures pornographiques appelées
shunga détaillant toutes sortes de postures. Ces dessins sont, le plus fréquemment, regroupées en livres émaillés par les outrances verbales des partenaires ou d’une brève description de la scène. L’usage qui en était fait est actuellement l’objet de débats. Il est probable qu’elles étaient destinées à être vues en compagnie de la personne désirée ou au cours de
masturbations. Pour certains, les
shunga seraient glissées par les parents dans la corbeille de mariage de leur fille pour l’initier au sexe
[réf. nécessaire]. Les livres de
shunga peuvent être empruntés dans des
bibliothèques de prêt. En
1808, on en dénombre 656 à Edo (soit une bibliothèque pour 1 500 habitants) et 300 à
Osaka. (des livres non pornographiques tels que des
gravures sur bois de
geishas ou d'acteurs de
kabuki connus sont également disponibles dans ces bibliothèques) D’autres objets pornographiques ont vu le jour durant cette période, par exemple des
netsuke.
Vers la fin de l'époque d'Edo, des gravures représentant des actes sexuels avec des étrangers font leur apparition et sont vendues sous le manteau, ainsi que des gravures de masturbation, de
zoophilie, des dessins impliquant des
démons et/ou des
divinités.
Époque contemporaine
Au cours de l'
ère Meiji (
1868-
1912), la publication de matériel pornographique diminue sous la pression du gouvernement, au motif qu'une sexualité étalée au grand jour peut être considérée comme une régression par les pays Européens. Bien que l'édition de
shunga ait ralenti, ces gravures continuent à être exportées vers l'étranger en tant qu'« objets d'art » . Les romans érotiques et pornographiques sont toujours imprimés et vendus en cachette. Seule la barrière linguistique a empêché une grande diffusion hors du Japon. Les arts pornographiques (incluant dès lors la
photographie) continuent d'exister en raison de la demande mais sont considérés comme un art mineur. Des évocations sexuelles restent autorisées dans les
romans et
mangas, mais une censure très stricte frappe la photographie et la
cinématographie.
Au cours de la
Seconde Guerre mondiale tout sujet pornographique est interdit.
Sous l'influence de publications telles que
Playboy, des périodiques pornographiques font leur apparition peu après la Guerre et publient des romans et des photographies à caractère pornographiques. Playboy lui-même n'a pas eu de succès au
Japon car ses articles tournaient autour du style de vie américain, les modèles n'étant pour la plupart pas asiatiques, les interviews touchant des personnalités pour la plupart inconnues des japonais, la mode et les sports étant purement américains. (Playboy Japon a revu ses articles et sa couverture à partir du début de l'année
2000: il recrute maintenant des journalistes japonais qui écrivent uniquement des articles ayant trait au Japon et abandonnent la plupart des articles d'origine) Par contre, Playboy a donné naissance à un style connu sous le nom de
yomono, « choses venues de l'occident ».
Au début des années
1960, plusieurs studios commencent à mettre sur le marché des
pinku eiga (litt. « films roses ») destinés à être exclusivement projetés dans les salles réservées aux adultes. La censure interdit strictement de montrer les organes génitaux mais laisse le champ libre à tout le reste. Les productions sont très diversifiées, certaines montrant des scènes de
viol ou de
bondage.
Tout au long des années soixante, les
pinku eiga sont, pour la plupart, des films à petit budget produits par des firmes indépendantes tels ceux de
Kōji Wakamatsu. En 1971, l'important studio
Nikkatsu fait irruption dans l'industrie du
pinku eiga avec les séries
Roman porno (litt. « porno romantique » ) à gros budget. De
1960 jusqu'à la fin des
années 80, différentes lois ambiguës sur la censure aboutissent à classer les films érotiques et pornographiques en une centaine de produits différents. À minuit, les stations de télévision peuvent émettre des films classés
pinku eiga, mais leur score d'audience chute face à la concurrence des films pornographiques. Les publications à orientation
homosexuelle apparaissent en
1971 avec la firme
Barazoku, qui poursuivra son activité jusqu'en 2004. Chacun de ces périodique s'adresse à un public différent:
Badi magazine convient plutôt à de jeunes homosexuels,
Samson magazine à des hommes rondouillards et
G-men aux hommes musclés. Les sites Internet de ces publications reprennent les mêmes types d'hommes.
Au cours des années 1980, la prolifération de vidéos pornographiques, habituellement désignées sous le vocable
Adult Video (souvent abrégé en « AV »), éliminent les salles de projection cinématographiques dévolues aux
pinku eiga. En effet, les
vidéo-clubs mettent à la disposition du public la location de ces AV à un prix nettement moins élevé qu'une entrée de cinéma. La famille japonaise type possédant, à cette époque, au moins deux téléviseurs et deux lecteurs de cassettes vidéos, les ventes de bandes s'en sont trouvées accrues. Il est dit, sans être réellement démontré, que la raison de l'échec du système
Betamax serait que nombre de films AV étaient vendus ou loués au format
VHS3. Peu de vidéos AV sont vendues au format
Laserdisc. Il faudra attendre le
Vidéo CD et, plus tard le
DVD.
Nintendo sort sa première
console de jeux vidéo en
1983. Quelques jeux à caractère pornographique sont aussitôt mis en vente. Nintendo souhaitant conserver à ses machines un caractère ludique familial, ce genre de publication est vite éliminé du marché. Les jeux pour les
ordinateurs personnels, n'étant limités que par la censure, deviennent une voie de distribution idéale pour les jeux pornographiques.
Vers la fin des années 1980, la production de
dōjin explose. On estime que la moitié de celle-ci est constituée par des publications pornographiques. Des problèmes de
droits d'auteur empoisonnent ce nouveau créneau. Malgré tout, la production de
dōjinshi reste un moyen idéal pour faire ses premières armes avant d'aborder les journaux professionnels. Les
yaoi prennent naissance au sein du marché des
dōjinshi. Les années 80 voient également les magazines spécialisés s'orienter vers des lecteurs d'âge mûr et leur offrir un contenu plus explicite. Ce n'est pas réellement une innovation. Ce genre de publication trouve son pendant sous la forme de journaux déjà existants, destinés à des lectrices. Leur contenu est bien plus explicites que leurs homologues masculins.
À dater du milieu des
années 1990, les premiers jeux pornographiques arrivent dans le milieu des
dōjin.
Un rapport du gouvernement britannique estime que certaines images pédophiles placées sur Internet à la fin des années 1990 sont probablement originaires du Japon. Depuis la loi de
1999 réprimant la pédopornographie, celle-ci a chuté autour de 2 %
4.
Législation et évolution de la pornographie au Japon
La pornographie japonaise s'est diversifiée afin de répondre à des besoins variés. Cette diversification s'est faite pour trois raisons:
- distraire en développant des moyens d'expression qui n'existaient pas encore,
- occuper des places laissées vacantes sur le marché,
- contourner la censure.
Ni le conservatisme religieux ni le féminisme n'ont été un frein déterminant dans la pornographie au Japon.
Législation et censure
Le tabou religieux et social stigmatisant la
nudité a été historiquement plus faible au Japon qu'en occident. Les livres érotiques
5 détaillant des actes sexuels sont en vente courante pendant toute l'époque d'Edo (1600-1868). Hommes et femmes se baignent couramment en public jusqu'à l'
ère Meiji et même au-delà alors que, pour la civilisation occidentale, la nudité et à fortiori la nudité en public étaient
mises à l'index. Ce n'est qu'après l'ère Meiji que la nudité a été stigmatisée au Japon. L'extrême nudité montrant les parties génitales est prohibée et poursuivie (sauf dans les bains publics). Il n'y a, pendant cette période, que deux plages ouvertes au nudistes, toutes deux privées.
Au Japon, l'article 175 du Code Pénal
6 qui punit d'emprisonnement et/ou d'amende quiconque vend ou distribue du matériel « obscène »
7,
8. Définir ces fameux éléments « obscènes » a fait couler beaucoup d'encre au siècle dernier. Il est habituel dans les publications pornographiques de masquer tout ou partie des organes génitaux par un rectangle noir. Les films ou vidéos appliquent une
pixellisation sur les régions pubiennes au cours des scènes explicites. Certaines bandes vidéos ne sont pas censurées, il s'agit dans ce cas de films tournés par des sociétés étrangères avec des actrices japonaises.
Jusque dans les années 1990, la région pubienne entière, y compris les poils pubiens étaient réputés obscènes et non publiables.
Waterfull and Santa Fe de
Kishin Shinoyama est la première publication à transgresser la législation en montrant les poils pubiens. Beaucoup de producteurs adhèrent alors à des groupes d'éthique et décident de ce qui est acceptable ou pas.
Biderin et
EOCS (
Ethics Organization of Computer Software) et
CSA (
Contents Soft Association) sont deux exemples de ce type d'associations. En 2007, la police commence à poursuivre les «
webmestres qui autorisent la présence de photographies de nus non censurées sur leur site » . De récents aménagements autorisent à montrer la pilosité pubienne et les organes génitaux dans un but d'enseignement
9.
Il est tout aussi illégal d'importer des objets pornographiques au
Japon. Les douaniers recherchent systématiquement les bandes vidéos dans le courrier international et les bagages à main. Dans des cas extrêmes et répétés, les contrevenants encourent des amendes mais se voient, en général confisquer leurs objets de
contrebande. L'application de la loi est devenue plus stricte et plus de contrevenants se sont fait arrêter ces dernières années dans le cadre de la lutte contre le commerce de la drogue et le terrorisme.
Il existe aussi, vendue en cachette, une pornographie en plein développement appelée
urabon qui ignore la censure. Ce genre prévaut spécialement sur Internet car il n'y a aucun mécanisme qui empêche sa diffusion depuis d'autres pays que le Japon. Ce n'est que le
1er novembre 1999 que ce pays a édicté des lois répressives dans le but de ne pas contrevenir à celles existantes dans les pays occidentaux
10. Depuis lors, la pornographie mettant en scène de jeunes
adolescents/adolescentes a été limitée aux
lolicon et
shotacon11,
12. Les
lolicon restent actuellement un commerce très lucratif estimé, selon le Japan Times, à trois millions d'albums pour la seule année 2006-2007
13.
Le 15 décembre 2010, le
gouvernement de Tokyo vote une réglementation limitant aux plus de 18 ans les mangas et animations où sont représentées des scènes de sexe trop violentes (inceste, viol, pédopornographie)
14. Dix des principales maisons d'édition japonaises, dont
Kōdansha,
Shūeisha et
Kadokawa Shoten, s'opposent à cette décision et menacent en représailles de boycotter le
Tōkyō International Anime Fair14.
Pornographie et religion
Il n'y a pas, au Japon, de
religion au sens que nous donnons à ce mot en Occident. Les différentes religions qui coexistent au Japon
15 sont plutôt des philosophies et dès lors n'opposent pas d'interdits. Elles n'ont pas d'action régulatrice sur la pornographie et ne définissent pas l'immoralité. Leur définition est le fruit d'un consensus dans le pays.
De plus, la séparation de la religion et de l'État est complète bien avant la prolifération de la pornographie. Au cours de la
période Edo, le
Shogun Tokugawa a limité les activités des religieux à la célébration les mariages et des enterrements sous le prétexte que le bouddhisme et le christianisme soutiennent les rébellions. Le shogun, reconnaissant le danger que représentait le fanatisme religieux, ferma l'accès de la police aux dirigeants religieux.
Pédopornographie
Ce n'est qu'en 2003 que le Japon a promulgué des lois réprimant la production, la distribution, la vente et la possession de
pornographie enfantine, s'alignant en cela sur les pays occidentaux
13. Il est difficile d'appréhender le chiffre d'affaires généré par l'industrie de la pédopornographie mais le montant total généré par les seuls
mangas dépasse les 5,5 milliards de dollars en
2000. Ce chiffre ne représente que le quart des ventes de matériel pornographique au Japon
13. On estime par ailleurs que 30 à 40 % des mangas renferment des images ayant trait au sexe. Celles-ci peuvent impliquer de jeunes écolières des classes élémentaire ou du début du secondaire dans des scènes de
viol,
sado-masochistes, et
bondage.
L'âge de la
majorité sexuelle étant de treize ans au Japon
16, ces œuvres ne sont pas illégales.
Selon la police nationale, 935 cas de pédopornographie ont été recensés en 2009, soit une hausse de 38,3 % par rapport à 2008
17. Ces cas concernaient 411 enfants âgés de moins de 18 ans (+ 21,6 %), chiffre le plus élevé depuis le lancement de statistiques en 2000
17. 650 personnes ont été déférées à la justice, dont seize parents de victimes
17. 507 affaires ont été repérées via Internet, soit près du double qu'en 2008
17. En 2010, 1 342 cas ont été comptabilisés, impliquant 618 mineurs
18. En 2011, 1 455 cas ont été comptabilisés, impliquant 638 mineurs, dont 105 ayant moins de douze ans
19.
En 2010, la peine maximale encourue pour les producteurs ou trafiquants de pédopornographie était de cinq ans de prison et cinq millions de yens d'amende
18. En
mai 2010, un projet de loi est en cours de présentation à la
Diète du Japon visant à faire disparaître les images et vidéos de pédopornographie sur Internet
20.
Culture du sexe et pornographie
La pornographie est, au Japon, culturellement mieux acceptée qu'en occident. Souvent, des scènes acceptables pour un japonais seraient intolérable en occident et sont montrées sans même une mise en garde. Par exemple, dans un épisode de
Dragon Ball, afin de trouver un adversaire invisible,
Bulma est représentée dépoitraillée, faisant saigner abondamment du nez le maître Tortue Géniale (signe de l'excitation) et aspergeant l'homme invisible de son sang.
L'érotisme japonais utilise les mêmes thèmes que son homologue occidental comme, par exemple, rapports homo et hétérosexuels,
sexualité de groupe,
orgies,
bondage,
fétichisme sexuel
21.
Subdivision de la pornographie
Existant depuis des temps reculés, la pornographie s'est beaucoup développée depuis la promulgation des lois la censurant. Actuellement elle est devenue extrêmement importante dans le pays avec une diversification des genres destinée à satisfaire une variété de demandes d'excitation sexuelle.
- Aka-chan play (litt. « jouer au bébé »). Ce genre fait régresser les personnages à la prime enfance au cours de laquelle ils dépendaient totalement de leur mère et n'avaient aucune responsabilité.
- Virtual Date (litt. « rendez-vous virtuel »). Ce genre se place du point de vue du petit ami. L'actrice l'entraîne à un rendez-vous virtuel qui est l'occasion de scènes de sexe.
- Poupée-cassée, sous-genre du fétichisme médical. Ce genre dépeint de jeunes personnes sur un lit d'hôpital, ligotées, frappées, recouvertes de gaze et de contusions simulées. Viol et bondage en sont habituellement l'aboutissement.
- Burusera (litt. attirance [sexuelle] pour le sous-vêtement). Les admirateurs du genre collectionnent les slips, chaussettes et tenues d'écolières.
- Chikan22 (litt. « conduite perverse ») : implique des personnes (habituellement des hommes) qui payent pour s'asseoir sur une estrade aménagée en car ou en compartiment de train et se soumettre au frotteurisme.
- Enjo kōsai23 -- Ce genre s'applique au marché d'amateurs de jeunes filles âgées de 13 à 18 ans (l'âge de la majorité sexuelle étant de treize ans au Japon, cette activité n'est pas illégale).
- Gōkan play (« scènes de viol ») : ce genre montre des scènes de viol simulé.
- Lolicon11 (abrégé de « lolita complex ») : met en scène des écolières de l'enseignement secondaire.
- Ningyō (« poupées »). Beaucoup d'adeptes de dessins animés aiment s'amuser avec des poupées représentant leur personnage favori.
Dōjin et pastiches
Dōjin (litt. « Travaux d'admirateurs »), sont des imitations d'
animes,
jeux et
mangas en vogue à ce moment. Ils sont édités en violation des
droits d'auteurs et leurs auteurs peuvent être poursuivis. En général, le propriétaire des droits, préfère ignorer l'existence de Dōjin. En effet, la vente de ces copies étant représentative du nombre de consommateurs ; elle permet de mesurer l'audience qu'a l'œuvre originelle dans la population et son évolution dans le temps. Il est habituel pour un
dōjinshi24 de représenter des
mineures connues sous le nom de
lolicon11.
Anime
Les dessins animés érotiques - connus, au Japon, sous le nom de
adult anime et, en occident, sous le vocable d’
hentai25, même s'ils peuvent servir à qualifier des comportements comme le
sadisme ou l'
inceste, n’ont pas nécessairement de connotation sexuelle.
Jeux vidéo
Article détaillé :
eroge.
Les jeux vidéo destinés aux adultes sont populaires au Japon. Ils représentent quelque 25 % de la totalité des programmes édités annuellement (statistiques de
janvier 2007). Ce genre est peu connu hors du Japon en raison en raison de problèmes culturels et de traduction mais il est très bien connu des internautes et souvent copiés illégalement pour être présentés comme des « dessins animés pour adultes ». Connus sous le nom de « jeux bishōjo »
26 (litt. « jeux de belles jeunes femmes ») au Japon, ils portent, en occident, divers noms :
hentai, jeux
eroge27, etc. Certaines firmes (Peach Princess, Jast USA et G-collections) traduisent et adaptent les
jeux de simulation et les «
visual novels », en anglais. Elles sont produites pour le marché étranger et intéressent peu les japonais. Les jeux vidéo pour adultes sont classés « 18+ » au Japon par le EOCS ou CSA.
Internet
Les
fanfictions28, courantes sur le
web, ne se limitent pas à des personnages fictifs mais mettent également en scène des personnes bien vivantes. Ces œuvres seraient dénuées de sens pour qui ne regarde pas les émissions de la télévision japonaise. Les scénaristes de
dōjin se servent d’Internet pour promouvoir leurs produits en offrant des extraits de leurs œuvres les plus récentes ou une démonstration jeux vidéo, et en éditant les adresses où les internautes peuvent se procurer d’autres produits Ils recrutent d’autres scénaristes et artistes en ligne. Il existe plusieurs
moteurs de recherche dédiés aux sites pour adultes exclusivement. Ainsi chacun peut effectuer des recherches sur ce qui l’intéresse sans passer par un moteur de recherche général qui leur propose chaque mot-clé. Nombre de travaux de
dōjinshi sont présentés dans des sites web spécialisés qui permettent au spectateur de les visionner gratuitement…
Beaucoup de sites web hébergent des cartes de vœux (souvent pornographiques) provenant de sites qui leur sont liés ou d’amis qui trouvent là un moyen de se faire connaître. Une carte de vœux pour Noël représente une jeune fille déguisée en Père Noël à différents stades de l’
effeuillage..
Publications périodiques
Les publications périodiques sont, avec les vidéos, la méthode la plus usitée pour diffuser la pornographie. Il n’y a pas d’âge légal à l’achat d’un
magazine tant qu’il ne contient de
manga ou des image pornographique. Beaucoup de revues non pornographiques renferment des photos « glamour »
29. Tant que la femme est habillée d’autre chose que d’un
maillot, la photographie est considérée comme non pornographique. De même ne sont pas classées pornographiques les publications contenant la photographie de femmes dénudées pour étayer un article mais ces photos doivent être artistiques et ne pas dévoiler des hommes. Bien plus, un mannequin femme (ou homme) peut être montrée partiellement habillé ou même déshabillée sans pour autant revêtir un caractère pornographique tant que cela reste une œuvre d’art sans connotation sexuelle.
Les articles écrits sous forme de confession sont un thème courant dans les publications à caractère pornographiques comme dans celles destinées aux hommes. Bien souvent, ces articles sont une pure invention de la part d’auteurs professionnels.
Mangas érotiques, nouvelle diffusion de vidéos pornographiques et distribution de « services » d’ordre sexuel sont autant de thèmes abordés dans les périodiques destinés plus précisément aux hommes et les revues pornographiques.
Les publications visant les femmes renferment la plus grande partie des articles destinés aux revues masculines. Exception faite de quelques photos d’hommes « glamour » (habituellement habillés), ces revues n’ont pas de contenu pornographique. Peu ou pas de revues féminines ont une censure d’âge car elle ne contiennent pas de pornographie (statistiques publiées en
octobre 2007)
Manga
Articles détaillés :
Jōsei,
Seinen et
Hentai.
Les
mangas pornographiques visent un public aussi bien masculin que féminin. Les
mangaka30 de ce type de publications peuvent être, indifféremment, des hommes ou femmes.
L’âge de l’acheteur sépare un
manga pornographique de celle qui ne l’est pas. S’il n’y a pas d’âge minimum requis, la manga n’est pas pornographique. La plupart des mangas à contenu pornographique sont vendues magasins spécialisés ou/et dans des paquets afin d’éviter qu’elles ne soient regardées par des jeunes mineurs. L’attitude vis-à-vis des publications visuelles touchant à la pornographie est plus rigide que celle touchant à la littérature. Une scène de sexe n’est pas pornographique si elle est nécessaire et pertinente avec la progression du roman. Si la description d’une scène de sexe est décrite uniquement pour le sexe, elle est pornographique. Quoi qu’il en soit, cette façon de voir serait inacceptable pour beaucoup de pays et contreviendrait aux lois sur la censure hors du Japon.
Un manga destiné à un jeune public peut renfermer quelques images du genre « photos glamour ». Ainsi, Les scènes de personnages nus ou à demie dévêtus couvrant leur
poitrine ou/et leur
pubis de leurs mains ou d’objets
31 ne sont pas, non plus, considérées comme pornographiques. Elles font souvent partie de séquences comiques.
Vidéo
La vidéo pornographie (encore appelée « vidéo pour adultes », « AV » au Japon ou encore « Vidéo japonaise pour adultes ») couvre beaucoup de thèmes. La seule limite qu’elle connaisse est la législation. Elle est avant tout destinée à une population masculine. Ceci a conduit à croire que les actrices interprétant un rôle dans ces films y sont contraintes par quelque
yakuza32 ou qu'elles sont
masochistes.
Beaucoup de vidéos ont un titre qui pourrait faire penser qu’elles mettent en scène des mineurs. En fait, aucun titre mis en vente sous le label « EIRIN »
33, ne contrevient à la loi. Un stratagème courant est de remplacer une partie du titre par un simple signe ou par un
néologisme phonétiquement similaire. Par exemple, le titre «
partouse de jeunes filles à l’âge de 19 ans » devient « Partouse de filles il y a IX ans ». Le terme
joshikosei (女子高生
?)
34 ne peut pas être employé car il supposerait que les protagonistes de sexe féminin aient un âge de 17 ans ou moins (ce qui est contraire à la législation règlementant la pornographie). Le vocable de « High-school Girl »
35 étant banni car il supposerait que les protagonistes féminines aient 17 ans ou moins, le néologisme homonyme «
school girl » (« étudiante » sans plus de précision) lui est substitué pour rester dans le cadre de la législation.
Les vidéos destinées aux adultes traitent de bien plus de sujets tabous (dans une civilisation occidentale) qu’on ne pourrait le supposer. Les élèves et autres femmes en uniformes visibles dans les productions AV contreviennent parfois aux règles établies par consensus en présentant un
viol, une pénétration suivie d’éjaculation (中出し,
nakadashi?)
36), un bondage, des actes bestiaux ou sadiques, des vierges subissant l’acte sexuel contre leur gré et saignant ensuite par leur vagin, des scènes
lesbiennes ou
sado-masochistes. Tout (ou presque) défile.
Influence de la pornographie japonaises sur les autres cultures
La violation du
droit d'auteur a créé un véritable problème là où la copie est prohibée (Asie, Europe, U.S.A, Canada).
Pour éviter de dépenser de l’argent pour traduire les conversations précédant l’acte sexuel, il est devenu habituel de ne conserver que les scènes de sexe issus de la bande originelle et rien d’autre. Les vidéos présentant des viols simulés sont devenues une « niche » pour les producteurs de films pornographiques à tel point que, pour l’étranger, la pornographie japonaise est synonyme de violence sexuelle. Les spectateurs s’imaginent que ces actions sont très courantes dans ce pays.
L’occident et la pornographie japonaise
Les
hentai25 pornographiques, particulièrement les plus extrêmes et également les plus violentes, sont considérées par les américains et les européens, comme l’un des produits culturels japonais les plus exportés. À l’opposé, les
pinku eiga37 et les albums-photos artistiques de mannequins (nus ou pas) ont une audience restreinte et totalement différente.
Types de publications
Revues périodiques
Les noms des périodiques sont en anglais. Les noms entre parenthèses sont ceux de la maison d’édition :
- Actress (Riidosha)
- Action Camera Stinger (Wani Shuppan)
- Bejean (Eichi Shuppan)
- Beppin School (Eichi Shuppan)
- Best Video (Sanwa Shuppan)
- Don't (Sun shuppan)
- Dr. Piccaso (Eichi Shuppan)
- Gokuh (Eichi Shuppan)
- Cream (Wailea Shuppan)
- Nessha Booi (Tokyo Sanseisha)
- Nyan Nyan Club (Core Magazine)
- Shuukan Playboy (Shūeisha)
- Uoo! (Sun Shuppan)
- Urecco (Mirion Shuppan)
- The Best Magazine (KK Best Sellers)
Éditeurs
- Akaneshinsha
- Asukii
- Bauhaus
- Bunkasha
- Core Magazine
- C's Publishing
- Eichi Publishing
- France shoin
- Futabasha
- Futami Shobou
- Issuisya
- John Howard Xtreme Publishing
- Kaimeikan
- Kasakura Publishing
- Kindai Eigasha
- Kousaisyobo
- myway Publishing
- Oakla Publishing
- oks-online
- Odysseus Publishing
- Saibunkan Shuppan
- Sakuramomo Syobo
- Sanwa Erotica
- Shinchosha
- Shinkosha Publishing
- Shobunkan
- Softmagic
- Studio Pot
- Taiyō Publishing
- Take Shobou
- Terra Publications
- Tokyo Sanseisha
- Tsukasa Shobou
- Wailea Publishing
- Wani Bukkusu
- Wanimagazine
- Yaziyo
Studios
- Arisu Japan
- Atlas 21
- Bauhaus
- Big Morkal
- Garomage
- Giga
- h.m.p.
- Indies Media
- Japan Home Video
- Japanese 18
- Kasakura Shuppansha
- Kuki
- Kurisutaru Eizou
- Lahaina Tokai
- Moodyz
- Next 11
- Reddo Totsugekitai
- S1 No.1 Style
- SexiA
- Shai Kikaku
- Soft On Demand
- Take Shobou
- Total Media Agency
- Uchu Kikaku - associé à Eichi Shuppan
- Yellow Box
Cliquez pour agrandir...