Je souhaite poser ma candidature au poste de Ministre de l'Education Nationale en concurrence à Monsieur Calambiel.
Ma première réforme sera d'imposer une heure de lecture d'un ouvrage instructif au réveil. Cet ouvrage sera alternativement le Bescherelle ou bien un dictionnaire de la langue française approuvé par mes soins.
Le Bescherelle serait lu au printemps et en automne. En effet, l'été est réservé au dictionnaire, afin de varier le langage des adolescents tentant leurs chances auprès de jeunes demoiselles sur les plages.
Les « Hé mademoiselle tu es bonne ! » et autres « Hé cela te dirait-il une glace à l'eau ? » (en référence à leur scrotum) seraient, je l'espère, remplacés par de plus élégantes métaphores.
Pour exemple : « Mademoiselle, votre père serait-il cambrioleur ? Car il me semble l'avoir vu dérober les étoiles du ciel afin de les placer dans vos yeux. », ou encore : « Dites moi gente dame, me laisseriez-vous deviner votre métier ? Car il me semble, de par votre taille de guêpe, votre beauté de fleur et votre voix de miel que vous êtes apicultrice. N'est-ce pas la vérité ? »
L'hiver serait lui aussi réservé au dictionnaire. Il existe en effet une tendance chez les enfants d'oublier leurs bonnes manières après l'ouverture de leurs cadeaux de Noël. Une once de vocabulaire les aiderait à rester aimables. Cette journée festive verra aussi apparaître trois heures de lecture du dictionnaire supplémentaires, afin de renforcer le côté joyeux de Noël.
J'appuie donc ma candidature d'une preuve de mon excellence. En effet, même les meilleurs font des fautes ; c'est pourquoi il y en a dans la candidature de notre futur bien-aimé président.
En voilà la liste :
« officiel », titre. Un adjectif ne prend pas de majuscule.
Je ne considère pas l'absence de point comme une faute: étant donné l'absence de verbe, je conclus que le but de ces mots n'était pas de former une phrase.
« votez », seconde ligne. Un verbe conjugué ne prend pas de majuscule.
« souhaitons tenir », quatrième ligne. Ce verbe décrit en effet les réformes que vous tiendriez en tant que président. Ce poste n'ayant pas encore été acquis, l'usage du conditionnel est indispensable.
« inexpérimenté ? me direz-vous." », légende de la première image. En français, les interventions du narrateur se font théoriquement dans les guillemets, par l'intermédiaire d'une courte phrase. Cependant, cette règle est très peu établie.
« Le BOLBECK, nouvelle [...] ». La majuscule perdue, retrouvée là où elle ne devrait pas être.
« Et Paris dans tout ça ? ». Pour une fois qu'il en fallait une.
« mis à part », texte suivant l'image de BOLBEC. Cette fois encore, pas de majuscules.
« un lieu de culte dédié à @Ez' et à @Endy. », même emplacement. Une phrase sans point a autant de raison de vivre qu'un Magicarpe sans « Trempette ».
« En passant, toute religion en dehors de celle de EZ et d'Endy sont désormais illégales. », légende de l'image « I am your god now. ». Passons sur la majuscule du « i », mais il faut faire un choix. Soit « toute religion [...] est désormais illégale (sans « s ») », soit « toutes les religions [] sont désormais illégales. »
« Pour des raisons très simples et scientifiquement prouvées: les spaghettis sont meilleurs que les nouilles chinoises. ». Dans l'ordre : il faut une majuscule en début de phrase ; il ne faut mettre pas de majuscules juste parce-que l'envie nous en prend ; une phrase n'a d'existence que par son point.
« qu'ils ne parlent pas Fraçais ». Le pronom et le verbe sont comme le son d'une guitare : ils ne sont mélodieux qu'une fois accordés.
Je passe sur la typographie désastreuse de la nouvelle échelle sociale.
« et que le public puisse (pas de « nt ») cracher ». Vous ai-je déjà fait l'analogie du son d'une guitare ?
Et enfin, « N'hésitez », car une phrase se sent mieux lorsqu'elle commence par une majuscule.
Je donne la note de 17/20, car si neuf dixièmes du texte sont correctement orthographiés, les erreurs inattentions sont trop présentes.
Sur ce, j'espère que j'aurais convaincu pour le poste de Ministre de l'Education Nationale.
Sur ce, veuillez agréer monsieur l'expression de mes sincères et respectueuses salutations, dans l'expression de mes sentiments distingués.
GrammarNazi
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