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De tous temps, j'ai joué à...

Discussion dans 'Discussions diverses' créé par Hyeron, 23 Sept 2012.

  1. Morgoth

    Morgoth Résident de l'End

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    Ah d'accord, oui je ne parlais pas d'eux quand je disais "avec des lianes qui descendent de la bouche". ^^
     
  2. Hé ! Hé ! Hé !

    C'est presque vendredi.

    Un jeu de réflexion bien old-school ? Une vieillerie dont je ne dévoilerai rien avant l'heure ? Ou un Visual Novel ?

    Préférez quoi ? :3
     
  3. Morgoth

    Morgoth Résident de l'End

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    J'opterais bien pour le jeu de réfléxion. Je pense aussi que je vais peut-être faire une autre "fiche" de jeu vidéo ce week-end, reste plus qu'à trouver lequel. :p
     
  4. AdiBis

    AdiBis Modérateur

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    Est ce qu'une présentation (d'un jeu dont personne ne sera intéressé) en 15-20 lignes ça va?
     
  5. Morgoth

    Morgoth Résident de l'End

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    Bien sûr, tant que la présentation est bien faite, il n'y a pas de problèmes.
     
  6. AdiBis

    AdiBis Modérateur

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    ok merci(j'éditerai ce message avant la fin des vacances pour en faire la présentation du jeu pour ne pas flooder)
     
  7. Moui et non. C'est un peu à très court. Le but du jeu est d'être... disons aussi inspiré que possible. Je me doute que j'abuse un peu, mais 15-20 lignes, peut mieux faire. Voir le post de Scotis. C'est pas compliqué, suffit de se lâcher. :)

    (BTW : ne présume pas avant de dire que personne sera intéressé. Si t'y mets aucun cœur et 15 lignes en forçant, oui, ça va diminuer les chances... Mais si tu le présentes, je présume que tu le connais et l'apprécies. Donc tu peux facilement faire plus et donner envie ou au moins intéresser. :))
     
  8. zakoud

    zakoud Nouveau

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    NO NOOB-BOT !
     
  9. L'on pourrait arguer - et il ne m'appartient pas de dire si c'est à tort ou à raison - qu'il existe deux types de jeux dans l'univers : le jeu de masse ou mainstream (et peu importe qu'il s'agisse de la dernière hyperproduction du géant de la malbouffe vidéoludique EA ou du dernier indie hype de type Minecraft) et le jeu de niche.

    Il est relativement aisé de parler du premier, et on pourrait même contempler l'idée que c'est à la portée du premier quidam avec un accès à Wikipedia, un brin de jugeotte et un intérêt quelconque pour le jeu vidéo. S'exprimer sur le second s'avère souvent, en revanche, un exercice des plus épineux. Si l'on n'aime pas le genre, si l'on a une préférence, si l'on est pas habitué, il est facile de jeter le bébé avec l'eau du bain, de proférer quantité d'insanités à l'égard des développeurs de la chose, et de s'en retourner à ses occupations premières (le plus souvent le dernier jeu à licence bien gaulé graphiquement mais à l'intérêt proche du zéro absolu par le dessous). Si l'on est un fan de la chose, intéressé, ou tout simplement partie intégrante du public ciblé, il est tout aussi aisé de s'emporter en tirades dithyrambiques et superlatives et de se perdre quelque peu dans son élan de prose débridée.

    Force m'est d'avouer que, dans ce cas précis, je suis de ces seconds. Et que c'est sans doute un peu pour ça que je relance ce topic qu'il m'attriste de voir ainsi sombrer. Histoire de me mettre un peu la pression et de tenter de relancer la procédure de démarrage de mon cerveau amoché par la maladie et la fatigue. Qu'on me pardonne donc les fort probables erreurs, fautes de frappe, style et goût, et qu'on me permette de présenter

    [​IMG]

    Peut-être serait-il de bon ton de tout d'abord présenter - brièvement - le contexte. Paradox est probablement le seul studio/éditeur à fournir à la masse de joueurs et fans avides ce qu'ils appellent des jeux de "grand strategy" (traduisez "stratégie grandiose" - mais qui, si l'on s'en réfère aux définitions de "stratégie" et "tactique", pourraient bien être les seuls jeux de stratégie du marché). Le tout couvrant à peu près toutes les périodes de l'histoire, avec une concentration presque obsessionnelle sur le réalisme de la situation, sinon des protagonistes.

    Ce que je veux dire par là ? Eh bien prenons un exemple concret tout en prenant tout doucement la température du jeu dont il est ici question. Il vous est par exemple loisible de jouer Diarmait Ua Cheinnselaig (clicky. Non vraiment). Juste comme ça. Parce que. Ou Murchad, son successeur. Et lorsque je parle d'obsession, imaginez-vous un instant que le jeu vous offre un lien wikipedia vers la page de chaque protagoniste réel.

    Vous avez compris : c'est le cas. Pas que tout soit wikipediable, entendons-nous bien : mais la situation de base lorsque vous prenez les choses en main est bien réelle, ou du moins aussi réelle que peut l'offrir le jeu. Ce qui n'est pas pour aider le novice à ne pas se taper la tête au mur devant tant de haine.

    Car de haine il est énormément question dans Crusader Kings II. Ou d'amour, tout dépend de quel côté de la barrière on se situe. Crusader Kings II peut être considéré comme le magnum opus de Paradox. Du moins en attendant Europa Universalis IV, mais même lui va avoir du mal à détrôner notre sujet du jour.

    À commencer par les didacticiels, au nombre de 27 et qui, si vous voulez explorer convenablement les possibilités qu'ils vous présentent, pourraient bien vous prendre autant d'heures. Le problème, c'est que la matière est tellement dense qu'ils ne suffiront pas - et à vrai dire auront bien du mal à vous expliquer les tenants et aboutissants du jeu. Si vous n'avez jamais approché le moindre jeu Paradox, le mieux est sans doute de vous rabattre sur les innombrables Let's Play sur Youtube, dont une part non négligeables sont axés sur l'apprentissage des rouages du jeu.

    Mais je parle, je parle, et... vous n'avez pas encore vu la moindre capture d'écran. Remédions à cela.

    [​IMG]
    Business as usual

    Que voilà. Regardez-la droit dans les yeux. Parce que c'est à peu près tout ce que vous verrez lors d'une partie de Crusader Kings II. Alors bien sûr, il y a plusieurs panneaux vous présentant diverses informations sur votre personnage et votre domaine, qu'il s'agisse d'une province minuscule ou d'un empire tentaculaire, mais les choses ne changeront pas fondamentalement : pas de vue rapprochée, pas de combats spectaculaires, rien qui puisse, en fait, vous distraire de votre lourde tâche de régent avide de pouvoir, psychopathe ou benêt.

    Benêt ? Jeu de stratégie ? Baaaah... Oui. C'est probablement la chose que l'on met le plus de temps à comprendre dans un jeu comme celui-ci. Il n'est pas question ici de conquête et de suprématie mondiale. Enfin, pas forcément. C'est au joueur de se fixer ses objectifs. Dans la capture d'écran ci-dessus, les plus observateurs auront peut-être remarqué que quatres comtés de l'Irlande médiévale ont été unifiés. En l'occurence, mon but est le trône d'Irlande. Après quoi - si je suis toujours en vie - j'aviserai.

    Toujours en vie ? Oui, c'est l'une des autres spécificités du jeu : n'allez pas croire que votre personnage verra défiler les quatre siècles que couvre le jeu ; enfin, pas tout à fait. Il vous appartiendra d'avoir une descendance saine et nombreuse, car votre "personnage" est, en fait, votre lignée. Si elle s'éteint, le jeu se termine. "C'est fort bien", me direz-vous, "y'a qu'à". Ouais, sauf que... non. Vous ne voulez pas que votre successeur vous poignarde dans le dos trop tôt, pas plus que vous ne voulez le mettre dans une position défavorable, ou que vous ne voulez trop partager votre legs : diviser pour régner ne vous apportera que ruine et game over.

    Crusader Kings II est, à dire le vrai, un exercice d'équilibrisme de bout en bout : il vous faudra jongler entre les alliances (dont il ne faut pas abuser, car un allié c'est aussi quelqu'un qui peut vous demander de participer à sa petite guéguerre dont vous n'avez cure ; et mieux vaut être en odeur de sainteté avec le Saint Empire Romain, si vous voyez ce que je veux dire), la succession, les mariages arrangés, les intrigues à votre avantage ou contre vous, et j'en passe.

    Ainsi, votre "quotidien" dans le jeu se bornera à admirer la carte et à ourdir et/ou déjouer dans l'ombre ou la lumière les complots les plus sordides.

    [​IMG]
    Ach, gross bordel.

    Est-ce à dire que le jeu est monotone ? Hastur me protège si je devais le penser. Il y a nombre de choses à faire ; et d'une variété que la limite de longueur m'interdit de détailler ; sachez seulement que vous devrez élever des enfants (pas forcément les vôtres), influencer vos alliés comme vos ennemis, inviter nombre de courtisans à votre cour afin de préparer votre prochaine attaque sur une province quelconque, partir en croisade, devenir Doge à la place du Doge, définir les lois de succession, les taxes, garder le bon peuple heureux, vous définir et tâcher de remplir des ambitions personnelles, gérer votre domaine, engager et virer des conseillers tout en gardant un œil sur leurs ambitions personnelles, et j'en passe. De même, nombre d'événements aléatoires viendront briser la routine, qu'il s'agisse d'un tournoi, de la visite de dignitaires étrangers ou d'une maladie subite.

    Malgré tout, il faut dire ce qui est : les débuts de partie sont souvent d'une lenteur assez insupportable pour le joueur moyen ; il faut régulièrement compter quelques années, voire décennies, avant que les choses commencent à atteindre un rythme intéressant si vous jouez à un niveau limité (entendre : pas un empire mais un comté quelconque).

    Mais c'est là tout le charme du jeu : il n'est pas ici question de se presser. Pour tout dire, il y a de fortes chances que vous passiez plus de temps en pause qu'avec le temps actif. Tout simplement parce que chacun de vos gestes doit être calculé avec le plus grand soin. Élever un infant, par exemple, n'est pas chose aisée (enfin, si, quelque part vous laissez passer quelques années et l'affaire est dans le sac, mais) : à intervalles réguliers se passeront diverses choses (aléatoires à nouveau) qui définiront sa personnalité, et vous n'aurez qu'une influence limitée sur eux. Il vous appartiendra donc d'en user à bon escient : vaut-il mieux faire de lui un avare, qui parviendra à ramener plus d'or dans les caisses de l'état au pouvoir, ou un être généreux, qui gagnera en prestige, en piété, ou en diplomatie ? Un être pieux ou salace ? Chaque choix a ses avantages et inconvénients, et il vous faudra le plus souvent prendre en considération l'état de votre domaine dans un futur pas si lointain, mais pas si proche non plus ; en espérant qu'on ne vous plante pas un poignard dans le dos alors que la scène n'est pas prête pour ce successeur que vous forgez à votre image ; ou plutôt à l'image que vous lui voulez dans l'intérêt de votre lignée.

    De même, vous voudrez probablement garder un œil sur divers personnages, et le jeu se chargera de vous tenir au courant de leurs faits, gestes et vie. Ou mort, d'ailleurs.

    Tout comme vous voudrez probablement vous faire des ennemis : il est plus avantageux d'emprisonner un dissident (auquel vous aurez préalablement forcé la main avec la fourberie nécessaire) que de le laisser en son état de vassal qu'il faudra contenter comme les autres et qui gardera une certaine rancœur envers vous à cause du joli casus belli que vous aurez forgé quelques années plus tôt pour prétendre à la possession de son domaine.

    Confus ? Effectivement, ça l'est si l'on n'a pas joué au jeu. C'est là toute la difficulté d'une présentation de ce type. Et comptez qu'il vous faudra à tout le moins une bonne dizaine d'heures pour parvenir à entrevoir la lumière au bout du tunnel de rouages qui s'amoncellent pour provoquer votre chute avant même que vous ayez atteint la faible gloriole dont vous rêvez en commençant.

    Mais je divague, je digresse, et je ne dissèque que peu - ce dernier point étant à dessein ; comme vous pouvez le constater, rien qu'en effleurant la mécanique de la chose, le post prend déjà des proportions démesurées. Alors, est-ce que c'est un jeu qu'il est bien ?

    Il n'y a pas de bonne réponse à la question : ce n'est pas un jeu pour le koloffeur de base. Ce n'est pas un jeu d'abord facile. Ce n'est pas un jeu à la difficulté casualisée.

    Mais c'est un jeu qui porte en lui des trésors et récompenses dignes de ce nom, qui ne se dévoile qu'au joueur le plus exigeant, et qui répond à son exigence par un savoir-faire, un doigté et une richesse dont aucun autre ne peut faire preuve.

    Superlatif ? Non. Crusader Kings II est tout simplement le seul jeu sur le marché qui transcende les frontières du jeu de stratégie, du 4x et du jeu de rôle pour offrir une expérience unique et inoubliable, aux facettes toujours plus nombreuses (ainsi, la prochaine extension permettra d'ajouter environ un siècle de jeu et de contrôler les barbares nordiques, dont le prestige n'existe que par les raids sanglants sur les autres contrées ; extension qui rajoutera encore de nouveaux rouages à ceux existants, tels que le blocage de voies maritimes). Même le joueur aguerri atteindra rarement la date de fin de jeu, de par la nature vicieuse, haineuse et jouissive de CK2, qui a parfois davantage du Dwarf Fortress que de l'Imperialism. Mais qu'importe la longueur de la partie (valeur relative puisque même une décennie peut vous faire quelques heures de jeu), on en ressort toujours avec l'impression d'avoir assisté à quelque chose d'historique. Quelque chose qui se déploie loin au-delà des limites du contrôle/déplacement de troupes et de la conquête. Un certain lien familial, une histoire personnelle et cohérente. Un exploit dont peu de jeux peuvent se targuer.

    Si quelqu'un est intéressé, je puis tout à fait coller un addendum à ce post pour détailler davantage l'une ou l'autre chose, n'hésitez pas. Mais sachez qu'à moins de voir le jeu en mouvement, la moindre addition tant soit peu détaillée pourrait bien atteindre la longueur de cette brève présentation, tant tout est dans tout (et vice versa).

    Sur quoi je vous laisse, ce post a rempli son rôle : vous faire chier un moment et bumper ce pauvre topic qui en avait bien besoin.
     
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  10. Flashback.

    Nous sommes en 1992, et la version ultime d'Oregon Trail, sobrement nommée Oregon Trail Deluxe, vient de sortir. Un vent de folie souffle sur la planète. Des émeutes éclatent dans tous les magasins d'informatique, le...

    Quoi je suis pas crédible ? Rhô bon, OK. Tas de rabat-joie. Puisqu'il va bien falloir tout vous expliquer, de toute évidence...

    Oregon Trail est un logiciel ludo-éducatif. Enfin... Non. Contrairement à Adibou, on se contente pas d'apprendre, y'a des vraies mécaniques de jeu sadiques et sanglantes comme je les aime derrière. Donc, c'est un jeu éducatif. Ouais, sauf qu'en fait le côté éducatif on s'en tape un peu les roubignolles au tentacule de poulpe au harissa congelé. Donc, c'est un jeu.

    Un jeu qui, comme tous les classiques ayant survécu plus de trente ans (rappelons quand même que la toute première version date de 1971 et la première version éditée, disponible exclusivement sur Apple ][, date de 1981), s'est vu infliger nombre de punitions (comme l'infâme Oregon Trail sur Android, où il faut payer à plusieurs reprises pour pouvoir espérer finir le jeu - et non, pas parce que je suis nul : TU PAYES PAS, TU VOIS PAS LA PUTAIN DE FIN DU JEU. Là, c'est plus clair ?). Un jeu qui s'est vu élevé au rang de culte. Et à juste titre. Mais peut-être dois-je vous expliquer comment que ça marche, vaguement. Faisons donc, entrez, entrez, y'a pas de lumière mais c'est normal. Attention aux lames. Les combinaisons en latex moulantes sont à votre droite juste après la porte. Si vous sentez un truc à plumes c'est probablement votre plug perso. Allez zou.

    Le jeu est d'une simplicité enfantine. Comme tout colosse vidéoludique qui se respecte. Vous commencez sur la côte Est des States. Vous devez rejoindre la côte Ouest.

    Fin.

    Baaah oui, j'ai dit qu'à la base c'était éducatif nan ? Donc ouais, en gros c'est une simulation de la Piste de l'Oregon (hop, wikipedia, les incultes).

    Sauf que ouais, c'est aussi un jeu. Donc il va falloir contrôler la vitesse de votre chariot, faire attention qu'il vous éclate pas entre les paluches, surveiller la santé de votre petit groupe, des fois qu'ils choperaient la dysenterie, faire face à nombre d'événements tous moins sympathiques les uns que les autres, vous arrêter aux divers campements sur la piste pour faire un peu de troc, et autres joyeusetés.

    C'est fun, dit comme ça. C'est fun, quand on y joue.

    Mais c'est pas aussi fun qu'

    [​IMG]
    Nan pasque bon, je pense que tout le monde sera d'accord pour dire qu'un jeu historico-ludique, c'est fun, mais qu'un jeu historico-ludique transformé en jeu post-apo-type-zombie-ludique-rétro-8-bit-avec-musique-qui-flingue-et-un-style-qui pète-sa-race-multi-plate-forme, c'est mieux. Nan ?

    On est d'accord.

    Lançons donc les hostilités.

    Comme son nom l'indique, Organ Trail est un vibrant hommage à Oregon Trail. Le Wagon (chariot) du jeu original est remplacé par un Station Wagon (forcément), le groupe est composé de vous et quatre amis à nommer vous-même pour que ça soit plus sympathique/gerbant de leur foutre un coup de .22 entre les narines quand ils commencent à avoir de drôles de vues sur les tripes que vous avez toutes les peines du monde à garder à l'intérieur du corps, et des hordes et des hordes de zombies qui n'attendent que vous.

    Tout (re)commence donc sur la côte Est des États-Unis, où un homme nommé Clements vous sauve in extremis des griffes d'une horde (ouais, bon, OK, d'une dizaine, mais vous étiez à court de munitions) de zombies assoiffés de sang. Ou de cervelles. Ou de tripes. Enfin soit.

    [​IMG]

    Bien évidemment les choses vont très, TRÈS rapidement dégénérer. À peine arrivés à Washington, le bordel commence, la ville se fait rayer de la carte sous prétexte que la situation devient intenable, et vous devez prendre la route fissa, avec pour seul espoir Safe Haven, seule ville paraît-il épargnée par l'apozombipse. Ville qui se trouve bien évidemment à l'autre bout du continent. Que vous ne pourrez pas traverser en ligne droite pour cause de zones radioactives dans le chemin. Avec un Station Wagon qui tient plus de la passoire que du véhicule flambant neuf. Avec des zombies aux fesses non-stop. Le risque de choper dysenterie ou choléra. Les chances de vous faire mordre voire bouffer à la moindre pause pipi. Les bandits qui ont rien d'autre à foutre qu'emmerder les honnêtes survivants. Les ours zombies. Les chiens zombies. Les cerfs zombies. Les...

    Mais je m'emballe.

    Au fil de votre périple, vous visiterez donc divers campements et zones d'intérêt. Les premiers se situent à des endroits fixes (je veux dire, manquerait plus que Pittsburgh déménage tous les quinze jours, ça foutrait un peu la zone en période électorale) tandis que les seconds apparaîtront aléatoirement au fil de votre périple.

    [​IMG]

    Dans ces campements, vous aurez la possibilité de faire réparer votre véhicule contre un peu de précieux billets verts, de vous entraîner au combat, de vous reposer, de vendre les éventuelles denrées que vous auriez en trop (qu'il s'agisse de bouffe, de fuel, de munitions, ...), de jouer les mercenaires contre diverses récompenses, etc.

    De même, que vous vous arrêtiez par vous-même où à l'un de ces campements, vous aurez la possibilité de chercher des survivants pour faire du troc ou encore de partir à l'aventure à la recherche de nourriture et machins divers pour vous faciliter la vie ou vous tirer d'un mauvais pas.

    Et les mauvais pas ne seront évidemment pas ce qui manque. Vos personnages s'épuiseront, attraperont diverses maladies, se casseront un membre ou deux, se feront mordre par les zeds, s'endormiront au volant, causeront des accidents et se boufferont le pare-brise dans les dents, se perdront en chemin, subiront des vagues de chaleur et de froid, iront faire une pause pipi pour ne jamais revenir, et j'en passe : si vous pouvez penser à un problème, y'a des chances que le jeu vous rira au nez en vous disant que c'est pas suffisamment dégueulasse.

    [​IMG]

    D'autant qu'en plus de ces accidents... naturels, vous aurez la bouffe qui pourrira, l'essence qui se perdra en chemin, les pneus qui crèveront, les batteries qui tomberont à plat... Et que tout cela, il faudra le gérer.

    Le jeu dispose en effet de 8 "denrées" différentes : la bouffe. Les munitions. Les pots d'échappement. Les batteries. Les pièces (comme dans bouts de métal divers et utiles). L'argent. Les medikits. Le fuel.

    Que voici détaillés pour vous donner une idée :
    * La bouffe : pas de bouffe, pas de vie. Fort heureusement c'est ce que vous trouverez le plus lorsque vous partirez en excursion au milieu de nulle part.
    * L'essence : rare. Rare. RARE. Et nécessaire au bon fonctionnement de votre véhicule. Cher, aussi. Oh, j'ai précisé que c'était rare ?
    * Les munitions : oh, vous pourriez survivre sans hein. C'est juste que... ouais, vous avez intérêt à être un pro du slalom entre les portes-zombies, de l'esquive et du masochisme.
    * Les pots d'échappement : un véhicule qui fait du bruit, ça attire les zombies. Puis de toutes façons, sans ça votre groupe refusera d'avancer. Probablement pour cette raison, tout simplement.
    * Les batteries : bah disons qu'une bagnole sans batterie ça roule moins bien, hein.
    * Les pièces : utiles pour le troc et pour les réparations de fortune sur votre véhicule.
    * L'argent : sans déc. Pas de capsules de bouteilles ici. Juste du pognon. Même s'il en reste peu.
    * Les medikits : simple : ça vous permettra de soigner vos compagnons si le cœur vous en dit. Mais ça vous permettra surtout de vous soigner VOUS.

    Sur ce dernier point, ça peut sembler un brin sadique de pas soigner ses compagnons. Mais il faut savoir que lors de vos phases de repos, eux récupéreront de la vie.

    Vous, non.

    Et que les medikits sont chers. Affreusement chers. Plus encore que l'essence.

    Mais là se trouve l'un des innombrables dilemmes du jeu : un perso blessé/malade va consommer plus de bouffe. Un perso mordu virera zombie s'il s'affaiblit trop, et s'affaiblira plus vite - pouvant donc vous forcer à utiliser un medikit.

    Vos chances d'arriver en vie à Safe Haven sont minces. Celles d'arriver en vie et en groupe... Proches du néant. Où placerez-vous la limite ? Utiliserez-vous un medikit et rationnerez-vous davantage votre petit groupe ?

    Décisions, décisions...

    [​IMG]

    Organ Trail est disponible pour Windows, Mac, Linux (genre sur Steam, tout ça), Android, iPhone.

    Et pour les plus curieux, une version simplifiée en Flash est dispo par ici :

    http://hatsproductions.com/organtrail.html

    Ouvrez vos porte-monnaie. Vous n'en aurez plus besoin après l'apocalypse. Mais vous aurez appris comment survivre. C'est beau, le ludo-éducatif.
     
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  11. Poireau

    Poireau Résident de l'End

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    C'est bon Hyeron, tu m'as convaincu pour Organ Trail. ^^
     
  12. Tant mieux.

    J'ai oublié de préciser, c'est relativement accessoire, mais la version Director's Cut inclut un mode sans fin, des succès steam (et non-steam), un mode arcade, des modificateurs et loadouts à débloquer, une intégration twitter pour faire peur à ses followers quand on décide de leur trouer la peau, des leaderboards, et des challenges à remplir (pour débloquer les trucs cités plus hauts).

    Et c'est pas cher. Et ça vaut son pognon (forcément, sinon ce serait pas là :D).
     

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